Les marques à boycotter

Les marques à boycotter

Loin de nous l’idée de faire la morale. Nous avons chacun et chacune notre manière de consommer, on vous encourage donc à vous faire votre propre avis !

Aujourd’hui, ce n’est plus une surprise : la mode est responsable de bien des maux d’un point de vue environnemental, mais aussi sur le respect des droits de l’homme. 

De nombreux documentaires sont apparus depuis plusieurs années, levant le voile sur la face cachée de la provenance et de la production de nos vêtements. Pour ne citer que la catastrophe du Rana plaza, les messages d’aides retrouvés brodés sur les étiquettes, la découverte de rat mort dans  les doublures de veste... de nombreuses informations de toute part nous montre ce que les grandes enseignes nous cachent derrière leur marketing «écoresponsable» ou encore « durable ». 

Ce n’est pas un crime d’aimer la mode, bien au contraire. C’est une des meilleures manières de nous affirmer et de nous assumer. Il faut cependant garder en tête que l’industrie de la mode est la deuxième plus polluante au monde après celle du pétrole. 

Cependant, toutes les marques ne se valent pas, et certaines semblent détacher leur épingle du jeu, en bien ou en mal. À nous de faire la part des choses, en cherchant des informations fiables. Acheter c’est voter.

C’est donc parti pour une revue des marques fast-fashion !

Pourquoi bouder la fast-fashion ?

La traduction de fast fashion en dit long d’elle-même ; mode rapide. Toutes les semaines, de nouvelles pièces sont proposées par les géants de la mode des petits prix. L’objectif ; des collections à destination d’être portées sur une courte période pour pousser à la surconsommation. 

Comment font-ils ? Grâce à l'utilisation de matériaux de basses qualités et des mains d’œuvres exploitées.

Aujourd’hui encore, l’équivalent de 500 milliards de dollars de vêtements se retrouve jeté chaque année, dû à un manque d’utilisation et de revalorisation des vêtements. Symptomatiques de la fast-fashion, nos armoires se retrouvent envahies de vêtements qui n’attendent que d’être portés, en vain. Trop de vêtements, pas assez de recyclage, c’est ainsi que se manifeste le principal souci de cette industrie qui nous incite à acheter en quantité, trop souvent. En effet, une femme sur trois considère que des vêtements portés une ou deux fois sont vieux ou passés de mode. 

Les conséquences de cette consommation ne sont cependant pas anodines. 

  • L’industrie de la mode est responsable de 8% des émissions de carbone.

  • L’industrie textile représente 10 à 20% de l’utilisation des pesticides. 

  • 3 vêtements sur 5 se retrouvent enfouis dans une décharge.

  • 20 à 35% des micros plastiques polluant les océans proviennent de l’industrie textile

  • 93% des marques ne fournissent pas à leurs ouvriers un salaire de subsistance.

Face à ces faits, on tend à croire que les marques sont poussées à montrer un engagement croissant envers l’environnement. Cependant, moins de 11% des enseignes mettent en place une stratégie de recyclage, menant à un effet environnemental positif en baisse de la part des marques selon le Global Fashion Agenda de 2019

Le greenwashing ou le marketing du faux semblant

Le greenwashing ou éco-blanchissemeent est un terme qui est apparu dans les années 1980 afin de définir les fausses affirmations des grandes sociétés. Il définit le gap entre le marketing écologique qui n’est qu’une image de façade et les pratiques commerciales réelles. C’est devenu une tendance, une manœuvre stratégique des marques qui prônent la durabilité et l’écologie de leur produit. Cela revient à imaginer les grands du fast food qui vendraient leur produit sous le terme de healthy food. C’est un peu gros n’est-ce pas ?

Ces stratégies marketing et commerciale nous font nous interroger sur le fait de savoir si notre argent contribue réellement au bien de notre planète ou juste à participer à sa destruction. 

Comment reconnaître des marques écoresponsables ?

Nous avons tendance à oublier que nous sommes les consommateurs. Acheter une marque c’est investir dans l’entreprise et ces valeurs. Nous avons donc le droit, pour ne pas dire le devoir, de connaître l’origine de nos produits. 

Si les marques ne citent pas l’origine ou le fonctionnement de leur chaîne de production, cela traduit un manque de transparence. Posons-nous alors la question : pourquoi ? Dissimulation des conditions de travail, pratiques illégales, conditions de production coûteuses pour l’environnement...

Afin d’être certain(es) que la marque soit à 100% transparente, il est possible aujourd’hui, grâce aux rapports internes des marques, de vérifier si la marque communique de manière claire et précise sur les points suivant :

  • Lieux de production, d’assemblage, et répercussion environnementales des matières premières et de leur transport

  • Un prix juste et équitable, symbole d’une prise en compte des droits humains

  • Les labels (les vrais ! Parfois noyés dans ceux créés de toutes pièces par les marques)

  • Le respect des animaux

C’est un travail en amont à réaliser qui peut prendre du temps mais qui à nos yeux est essentiel afin de faire le bon choix. La connaissance c’est le pouvoir.

Klow.co (lien hypertexte) nous donne toutes les ficelles pour faire ce travail de recherches par nous-même !

Les derniers de la classe

Faisons un tour des marques représentatives du fast fashion et des moins responsables.

Parmi elles, on peut compter entre autres Forever 21, Missguided, SHEIN, Romwe, Pretty Little Things ou encore Wish qui sont de parfait exemple sur le manque de transparence quant à leur politique environnementale et sociale. 

Les raisons de leur impact négatif sont multiples. Elles ne répondent pas aux normes de sécurité et de santé, et n’assurent pas le paiement d’un salaire de subsistance. Mais en plus, elles ne donnent aucune informations sur l’impact environnement, et ça c’est plutôt mauvais signe...

Ceux qui font le strict minimum 

Les marques de fast-fashion les plus connues ont saisi l’importance des enjeux sociaux, environnementaux et animaliers. Cela n’implique néanmoins pas la mise en place de mesures adéquates de leur part qui ne relèvent pas que du greenwashing. 

Parmi ces dernières, on retrouve Primark, Pimkie, Kiabi, C&A, Mango, le groupe INDITEX (Zara, Pull and Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius, Oysho...), Asos, Topshop, Urban Outfitters, United Colors of Benetton, Nike, Adidas, ou encore Chanel, Dior, Prada, Louis Vuitton...

La journaliste Stacey Dookeys cite certaines marques dans son investigation Fashions Dirty Secrets et met en avant les désastres environnementaux de cette industrie. Le reportage top pour vous faire votre propre idée !

Peut mieux faire

J’aurais vraiment aimé vous rédiger une catégorie incluant des enseignes responsables, qu’on peut retrouver dans nos centres-ville. Malheureusement, mes recherches ont été vaines. A la place, j’ai décidé d’évoquer les “moins pires” à privilégier en cas d’urgence ultime d’achat en magasin. 

Parmi mes marques de fast-fashion, un groupe semble se distinguer : le groupe H&M. 

Le groupe H&M inclut les magasins H&M, & Other Stories, COS, Arket, Weekday, ou encore Monki. Leur politique environnementale repose sur l’utilisation de matières éco responsables, d’une lutte contre la déforestation, une politique de diminution de gaz à effets de serre, ainsi que l’amélioration des salaires. Même si le groupe reste le plus transparent de tous, le principal problème reste qu’il est impossible de mesurer la réussite de leurs projets...

Les choses bougent

Maintenant que l’ambiance est posée, il s’agit de déterminer comment agir pour nous engager dans une démarche durable.

Après des années de dénonciation, une révolution de la restructuration de cette industrie est en marche. Le commerce équitable et durable est au centre des priorités et les mentalités commencent à changer.

  • L’upcycling ou recyclage par le haut. Cette pratique permet de revaloriser les objets ou produits en leur donnant une nouvelle vie et les transformer en produit de qualité supérieure. Nouveau vêtement, décorations… c’est ce qu’on appelle l’économie circulaire. Ce concept n’est pas nouveau et est apparu dans les années 90 au sein des pays développés dans lequel l’accès certain bien de consommations reste compliqué. Différent du recyclage, cette pratique a un impact positif sur l’environnement, car elle économise l’énergie et les matières premières.

  • Les applications mobiles se multiplient nous révélant la composition et la provenance des vêtements en scannant les étiquettes ou encore en listant les marques durables. On vous conseille de télécharger l’application Good On You pour connaître les dessous de toutes les marques !

Et Frippy dans tout ça ?

Frippy vous facilite l’achat de vêtements de seconde main en vous regroupant les friperies de votre région. En plus de favoriser l’économie circulaire, notre plateforme participe à l’économie locale et vous permet d’avoir des pièces aussi uniques que vous. Venez rejoindre la team frippy, et profitez de nos vêtements garantis responsables !